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BIO N’days 2023 – filières bio : s’investir sur son territoire en local, c’est possible ! 

« Bio et local, c’est l’idéal ! ». La reterritorialisation des filières bio sur les territoires est au programme lors de notre événement BIO N’Days, le mardi 6 juin prochain, à Alixan, dans la Drôme. Nous verrons comment les filières biologiques peuvent s’investir sur leur territoire en local et en quoi la mobilisation des filières biologiques est plus que jamais indispensable pour soutenir à la fois les pratiques de production, de transformation et de consommation de produits biologiques plus respectueuses de l’environnement.

Les filières biologiques : un écosystème bousculé

Entre effet de mondialisation, augmentation du prix des matières premières, simplification et spécialisation des procédés de production et de distribution, mais aussi les lois qui régissent le secteur de l’agriculture et du bio dans les territoires et aux frontières, l’agriculture industrielle française s’est largement développée au cours du 20e siècle. 

Mais on le sait, aujourd’hui, ce modèle a eu de réelles limites puisque les conséquences environnementales et économiques ont été négatives et se sont faits largement ressentir sur les territoires : émissions de gaz à effet de serre, déforestation, exclusion des petits producteurs locaux, flambée des prix du carburant… Ces observations s’expliquent, en partie, par la déterritorialisation de nos filières agricoles et biologiques sur les territoires, au profit de la production industrielle, pour plus de rendement et à moindre coût.

Le retour d’une reterritorialisation des filières biologiques

Cependant, depuis la crise covid-19 et encore plus depuis la guerre en Ukraine, pour être en phase avec les préoccupations actuelles, le sujet de la reterritorialisation des filières biologiques revient aujourd’hui plus que jamais d’actualité, face à des enjeux territoriaux mêlant à la fois résilience et retour à l’autonomie par les acteurs des filières agricoles et biologiques. 

En effet, la crise covid-19 a démontré que les filières biologiques dites « de proximité » étaient bien plus résilientes lors de crises ou éléments perturbateurs. Pour se prémunir contre de nouveaux risques émergents, l’implication et la proximité entre les filières biologiques ont prouvé leur capacité à s’adapter aux chocs sociétaux en faveur d’actions positives, encourageant ainsi une production biologique bien plus responsable et locale. 

Cette proximité permet notamment (pour n’en citer que quelques exemples), d’encourager le circuit-court et de lutter contre l’impact carbone lié au transport (tant pour les professionnels agricoles que pour les consommateurs qui se déplacent pour acheter) afin de répondre à des problématiques de changement climatique par exemple. Elle permet également de trouver plus efficacement des solutions communes afin de réduire la dépendance à l’utilisation de procédés de fabrication et matières industrielles (pesticides, engrais de synthèse…)

L’indispensable mobilisation de tous les acteurs locaux

La reterritorialisation des filières biologiques a pour vocation de reconnecter toutes les ressources et opérateurs des filières agro-alimentaires biologiques présents en local afin de partager des objectifs et valeurs communs, autour d’une production et d’une consommation plus respectueuses et durables.

Pour retrouver cette horizontalité, il est nécessaire de rapprocher et d’impliquer des acteurs de la filière agro-alimentaire (transformateurs, producteurs, coopératives, distributeurs) mais aussi les consommateurs, les collectivités (via des aides financières par exemple) les associations et les structures d’accompagnement telles que Cluster Bio, dans un rôle d’intermédiaire, avec une volonté commune de politique publique et de citoyenneté.

Pour que ces enjeux soient soutenus par tous les acteurs, la démarche de concertation et de mise en réseau paraît importante. C’est ici qu’interviennent les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) qui permettent, à l’échelle territoriale, d’amorcer des initiatives communes par tous les acteurs concernés.

Projets Alimentaires Territoriaux : moteur de reterritorialisation des filières bio

Cette dynamique de reterritorialisation des filières biologiques est encouragée depuis 2014 via les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT). Les PAT ont pour objectif principal de soutenir les projets alimentaires territoriaux sur l’ensemble du territoire français. Plus précisément, les PAC favorisent depuis leur mise en place, entre autre, en complément des exemples cités plus haut :

  • la captation de la valeur ajoutée des producteurs locaux,
  • le soutien à l’économie locale, 
  • la création d’emplois locaux, 
  • la promotion des modes de transformation artisanaux/fermiers, 
  • la traçabilité et la transparence sur les produits vendus aux consommateurs…
Les projets territoriaux : vecteurs de valorisation des filières bio

Les intérêts pour les filières biologiques de participer aux PAC et de revenir sur une reterritorialisation de l’agriculture locale et de se rapprocher des autres acteurs concernés sont nombreux : 

  • affirmer sa place d’opérateur économique du territoire, 
  • s’intégrer pleinement dans la vie du territoire, 
  • effet de résilience grâce à la proximité des acteurs,
  • être reconnues par les consommateurs et distributeurs comme un acteur local impliqué…

Ces intérêts sont d’autant plus importants puisqu’ils comportent de nombreux avantages pour séduire les consommateurs d’aujourd’hui : les français sont de plus en plus nombreux à vouloir acheter des produits auprès de producteurs proches de chez eux et souhaitent également consommer des produits sains. Cette proximité avec le consommateur final permet d’encourager l’autonomie alimentaire sur les territoires et permet également de soutenir la sécurité et la souveraineté alimentaire.

Une vigilance reste à noter cependant : la problématique des produits locaux sont souvent considérés comme plus onéreux que les produits issus de l’agriculture industrielle, ce qui reste un frein à l’achat.

Exemple de projet en Auvergne-Rhône-Alpes

Projet de légumerie en restauration collective par Rhône Saône Légumes 

Rhône Saône Légumes est un exemple de projet qui s’intègre dans une dynamique territoriale pour développer ses filières d’approvisionnement. Cette légumerie a été créée en 2021 à Mornant, dans le Rhône, pour fournir les cuisiniers professionnels en légumes bio et locaux. Ce nouvel outil de territoire permet de soutenir la structuration des filières légumes bio locales et d’approvisionner la restauration collective, en lien avec le PAT de la Métropole de Lyon.  en savoir +

projet de légumerie filière bio auvergne-rhône-alpes

BIO N’days 2023 : en savoir plus sur la reterritorialisation des filières bio

Rendez-vous le mardi 6 juin lors de notre événement BIO N’days, à la conférence de 14h30 à 15h30 pour traiter ce sujet plus que jamais d’actualité. La conférence sera animée par André HYVRIER, Responsable agronomique chez Elixens (inscription ICI).

RDV le 6 juin à Valence ou en ligne pour échanger et assister aux conférences sur les clés pour relancer la croissance du bio. 

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